ТА Ж САМАЯ ОДА ПО-ФРАНЦУЗСКИ

Point de courage! Point d’espoir!
mille objets obsèdent mon ame!
Mais, d’où me vient ce penser noir?
Ah! l’amour du monde m’enflamme
depuis le matin jusqu’au soir!
Quoique ce petit changement
n’ayant que dans mon coeur sa source
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abat le corps cruellement
et me fasse être sans resource,
que je le souffre constament!
Que voit on au monde, après tout?
Qui soit dans la même constance?
Tout fuit, tout fuit, rien n’est debout,
tout y vacille, tout balance,
tout est sujet aux mortels coups.
Le printemps se cache à l’été,
l’été se dérobe à l’automne;
mais d’abord l’hyver entêté
avec les rudes froids se donne,
et tout raisin est arrêté.
Les vents, quand ils sont en fureur,
otent l’agréable bonace;
la noir malice avec ardeur
poursuit la bonté, la menace,
après l’heur on a le malheur.
Le noir dispute aves le blanc,
le sec de même avec l’humide,
le léger cède au lourd son rang,
le beau jeune au vieux incipide;
en vaste mer change un étang.
L’effroyable nuit à son tour
nous prive tous de la lumière.
Je suis? et je perds tôt le jour.
Je puis? d’abord étant par terre
personne ne me fait sa cour.
L’un s’arrête, et l’autre descend,
un autre tombe, un autre monte;
l’autre reçoit tous les encens;
l’un s’abaisse, l’autre surmonte,
un autre périt sans accents.
En un mot, au monde il n’est rien
de stable, que l’être suprême,
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qui fut toujours riche en tout bien,
il est le premier, et l’extrême,
à lui la constance convient.
Il est seul, il est éternel,
il est tout puissant, il est juste,
il voit tout, entend notre appel,
il sait tout, il est tout auguste,
il est éternellement tel.
On doit obéir à lui seul:
car il est la première cause,
il fait la joie, il fait le deuil,
et comme il lui plait il dispose,
ainsi recevons sans orgueil.
Tout ce qu’il nous voudroit donner,
il n’est jamais que favorable.
O dieu! veuille donc m’ordonner,
ce qu’il te convient, adorable!
mon coeur autrement façonner.
<1730>

В.К. Тредиаковский., Кузмин М.А. (перевод на русский язык). Та ж самая ода по-французски // Тредиаковский B.K. Избранные произведения. М.-Л.: Советский писатель, 1963. С. 79–81.
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